Ecrire pour transmettre

Nous sommes mortels. Je suis mortelle. Vous êtes mortel·le·s.

Une réalité parfois difficile à reconnaître mais qui peut être un fabuleux carburant dans nos vies créatives. 

Transmettre au-delà du temps

L’écriture a la particularité de rester après notre mort. Elle nous offre l’infini, la possibilité de faire passer, de notre vivant et au-delà, un message, une histoire de vie, une vision du monde, des connaissances. 

Ce besoin de transmettre est souvent viscéral. Certain·e·s font des enfants, d’autres écrivent des livres ! D’autres encore choisissent de faire les deux. 

Qu’est-ce que la transmission si ce n’est de l’amour, un don de soi par-delà le temps qui passe ? 

Ce don demande parfois de la persévérance, d’aller au-delà de ce que l’on croyait de soi-même, pour s’offrir un peu d’éternité. 

Pas de regrets

Un jour, un coach m’a demandé : comment te sentiras-tu si dans trois ans ton livre n’est toujours pas écrit ? 

Immédiatement, je perçus la déception dans ma poitrine. Pire, une sorte de morsure… Plus tard, je réalisai qu’il s’agissait là de la morsure du regret. Elizabeth Gilbert dans Comme par magie parle de sa vision de la créativité, légitimée par ses années de pratique. Voici ce qu’elle dit au sujet de l’inspiration : “l’idée essaiera  d’attirer votre attention (durant quelques instants ou quelques mois, voire quelques années), mais quand elle se rendra compte que vous ne remarquez pas son message, elle partira à la recherche de quelqu’un d’autre”. 

Non, vraiment, je ne voulais pas vivre cela.

Alors je me suis mise au travail.

Ecrire, c’est transmettre par-delà les contingences du temps qui passe. C’est aimer, du mieux que l’on peut.

Je pense que cela vaut le coup de s’armer de courage pour créer et au final, ne rien regretter. Et vous ? 

You may also like

Leave a comment